Zorglub
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| Sujet: Pour Mozzo Mer 23 Sep 2009, 19:10 | |
| 40 ans, le monde et nous Documentaire de Marie Agostini. Mercredi 23 22 h 35 Canal+ Dans 40 ans, le monde et nous, de Marie Agostini, les quadras de la “vraie” vie semblent tristes et effacés. Pas drôle la vie à 40 ans ? Ceux qu’on appelait, lorsqu’ils en avaient 20, la “bof génération” auraient-ils gardé dans leur code génétique leur tiédeur supposée ? Difficile de tirer des leçons globales sur une génération, qui comme les autres, est traversée par des contradictions et des écarts sociologiques : pour autant, l’enquête de Marie Agostini, qui succède à d’autres films sur les 10, 15, 20 et 30 ans, livre une représentation assez claire d’un âge qui fait mal. Quarante : rien que le chiffre crispe. La célèbre crise de la quarantaine, par-delà le cliché, signale les troubles d’une génération un peu patraque. Trop de choses derrière soi qui encombrent, et trop devant encore à conquérir. Entre la jeunesse définitivement éteinte et une maturité à réinventer, les quadras cherchent une voie nouvelle, mais le chemin est périlleux ! Si les trentenaires, en dépit de leurs difficultés à s’inscrire dans le monde professionnel, gardaient encore intacte une forme d’énergie vitale, les quadras exhibent ici une forme de renoncement. Ou plutôt une forme de désenchantement contrebalancé par une envie désespérée de le surmonter. Mais comment faire lorsque, séparé de la mère de ses enfants, en garde partagée, loin de sa nouvelle amoureuse, on voudrait, comme Jean-Christophe, reconstruire, réunir tout le monde sous un même toit, au lieu de cavaler entre plusieurs maisons ? En filmant des quadras parisiens qui mettent à nu leurs hésitations, y compris les femmes mariées et heureuses en apparence (belle maison, et après ?), Marie Agostini a capté cette nécessité pour ces quadras de tout recomposer. Cette agitation s’incarne dans le besoin de créer sans cesse des liens affectifs ou dans le temps passé à téléphoner pour ajuster les emplois du temps de familles fragmentées. Cette génération, explique une sociologue, vit une période de réajustement permanent avec une idée fixe : inventer une “second life”. Une seconde vie qui est plus simple à façonner virtuellement… Génération expérimentale, les quadras mettent la question du couple au coeur de leur préoccupation : comme si après des échecs à répétition, on n’y croyait plus vraiment, tout en croyant encore secrètement à ses promesses. Les mecs, pleins de cicatrices, sont un peu paumés, tiraillés entre les demandes paradoxales de leurs femmes (sois un mec, dur et doux à la fois, aventurier et homme d’intérieur…), les filles assument la lassitude de leur condition de mère ou d’épouse (comme la chanteuse Claire Diterzi, bien vénère contre les mecs et les enfants)… Vivre en accord avec ses désirs : la volonté de plénitude est à la mesure de la fragilité d’une génération incertaine parce qu’en transition. 50 ans, la clé du bonheur ? | |
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El Mobbo Admin
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