Bandes Dessinées

Mauvais garçons - Tome 1 et 2 - Dabitch/Flao

"En Andalousie, de nos jours. Il se nomme Manuel, sa famille est originaire d'Andalousie, mais il a vécu en France jusqu'à ce qu'il décide de revenir s'y installer. Il a un ami gitan qui se nomme Benito, un chanteur hors norme. Manuel et Benito sont inséparables. Car, ce qui lie avant tous les deux jeunes hommes, c'est l'amour du flamenco,
le vrai, le pur, pas le flamenco rock comme peuvent le jouer certains frimeurs méprisables (mais qui, à contrario, gagnent très bien leur vie). Ces 'mauvais garçons' vivent au jour le jour d'expédients".

Histoire forte d'amitié et de passion pour une musique qui tourne au drame au moment où on ne s'y attend pas (plus).
J'ai toujours trouvé difficile de faire passer une musique par la BD, mais là, je trouve ça réussit. L'amour, la violence, le rêve, les souffrances, les désillusions véhiculées par ce chant sont très bien rendus par l'histoire, le dessin et les tons ocres.

Exauce nous - Bihel/Makyo

"Dans une province paumée, Léonard, un jeune homme simple d’esprit pose toujours la même
question “T’as pas vu celle que j’cherche ?” sans que personnene sache de qui il parle. Une question sans réponse qui fait partie du personnage sans que personne ne cherche à en savoir plus. C’est alors que Frank, un jeune scénariste en panne d’écriture, décide de s’intéresser de plus prêt au passé mystérieux de ce garçon pour voir si la réponse à sa sempiternelle question ne se trouve pas dans son passé".


Cela faisait des lustres que je n'avais pas lu une BD de Makyo. Depuis les premiers tomes de Balade au bout du monde, c'est dire !
ça me donne la même impression : une histoire ancrée dans le réel et en même temps se déroulant dans une bulle hors du temps.
Beaucoup de bons sentiments, des gentils et des méchants, des dialogues du niveau d'un téléfilm. Et en même temps, ça se lit sans déplaisir, on a envie d'y croire à ce "simple d'esprit" traumatisé par un évènement de son passé et qui fait des "miracles".

Toute la poussière du chemin - Antunes/Martin

"Bien loin du rêve américain, Wander Antunes et Jaime Martin nous entraînent sur les routes poussiéreuses du sud des États-Unis, à la suite de milliers d'homeless chassés de chez eux par la crise de 1929. L'un d'entre eux, Tom, fuit l'ombre d'un passé que l'on devine douloureux. Misanthrope muré dans le silence et la solitude, il va pourtant accepter de partir à la recherche d'un enfant disparu. Le visage de l'Amérique qu'il va rencontrer, au gré de ses pérégrinations, va être celui de la violence, du racisme et de l'injustice, exacerbés par la crise que traverse le pays".

Il y a trop coïncidences pas très réalistes pour que le récit soit crédible et le dessin manque de finesse. Reste un portrait de l'Amérique des années 30 très violent.

Braquages et bras cassés - Benjamin Fischer/Georges Van Linthout

"Eddy, flic en fin de carrière, avait minutieusement mis au point un vol d’objets d’art religieux. Le plan parfait. Malheureusement, le hasard de la vie et des rencontres va compliquer les choses…
Manu est un malfrat qui rêve de devenir l’ennemi public numéro 1. Sa vie va basculer le jour où sa route croise celle d’Eddy.
Gaz et Dante sont deux glandeurs vivant aux crochets de papa, garagiste magouilleur et alcoolique. Une nuit, ce dernier se fait agresser dans le garage familial : c’est le début des complications".

Les évènements s'enchaînent très vite, racontés du point de vue de chaque bande (3 bandes, 3 parties). Jusqu'au bout on ne sait pas qui va sortir vainqueur de leurs confrontations. Les personnages sont tous plus imbéciles les uns que les autres (ce qui rend le tout assez réjouissant à lire). Mais ce n'est pas la BD de l'année non plus.

La ville de Liège est très bien rendue si on en croit les photos à la fin du bouquin.

La taïga rouge Tome 1 - Vincent Perriot et Arnaud Malherbe

"Transbaïkalie, 1920. Fuyant les troupes bolchéviques et le peloton d’exécution, Ferdynand Ossendowski livre une course éperdue de la Sibérie aux steppes mongoles. Ces terres charrient le sang des Cosaques, des Chinois, des Bouriates, de ces Russes rouges et blancs qui s’y entretuent. Mais il lui faudra aussi réchapper à la faim, au froid et aux loups… D’autres rencontres l’attendent : celle avec Djam Gordou, qui lui sauvera la vie, ou celle avec le Baron Ungern von Sternberg, contre-révolutionnaire et chef de guerre illuminé entendant régénérer la Horde de Gengis Khan et fonder un empire placé sous les auspices du Bogdo-Gegen, troisième lama vivant et dieu incarné des Mongols".

Formidable récit d'aventure (à la fois épique et intime) inspiré du livre autobiographique de Ferdynand Ossendowski (qui était géologue et non médecin): "Bêtes, hommes et dieux. A travers la Mongolie interdite, 1920-1921, publié en 1924".
ça se lit d'une traite en vous plongeant dans un monde très troublé, mélangeant Histoire et légendes.
Il y a un petit quelque chose des BD de la collection "Poisson Pilote" ; sans doute les zestes d'ironie.

Et si vous vous voulez mieux connaître le Baron Fou : http://fr.wikipedia.org/wiki/Roman_Fedorovitch_von_Ungern-Sternberg

Ici, 22 planches en diaporama : http://www.france2.fr/bd/index.php?page=bd-bande-dessinee-dossiers&id_article=446

Sortie du tome 4 de Blacksad en septembre.





et pour les impatients....

http://www.lexpress.fr/culture/livre/bd/lisez-blacksad-en-avant-premiere_907316.html

Magnifique !

J'ai adoré cette BD.

Le marchand d'éponges - Baudouin/Vargas

"Un meurtre vient troubler le quotidien de Pi, clochard et vendeur d'éponges à ses heures. Interrogé comme témoin, il fait la connaissance d'Adamsberg, un commissaire aux méthodes déroutantes. La vérité sur l'affaire se dévoile peu à peu, en même temps que se dessine le portrait d'un homme brisé par la vie".

Belle adaptation d'une nouvelle de Fred Vargas parue en 2002.

Un piano - Joos

"Dans les années 1910, un pianiste fameux, Henry, traverse l’Atlantique sur un paquebot, direction New York. Le cours de la vie le ramène en France, où son existence se déroule de façon terne: cet artiste frustré donne des cours de musique en Belgique.
Quelques décennies plus tard, il enseigne le piano chaque semaine à son fils Louis. A sa mort, il lui lèguera un splendide instrument. Le gamin fera les Beaux-Arts, maniera le pinceau et le crayon, et se prendra de passion pour le jazz".

Récit autobiographique pudique et nostalgique, découpé en 5 parties dont le fil conducteur est un piano hérité du père (une des parties raconte une rencontre inachevée avec Bud Powell). Ilmanque un petit quelque chose pour nous emporter.

Belleville Story Tome 1 - Arnaud Malherbe / Vincent Perriot / Isabelle Merlet

" polar contemporain où l’on découvre Freddy, un bandit sans grande envergure manipulé par un chef de gang chinois, qui doit tuer Monsieur Zhu. Ce dernier est un mystérieux chinois qui débarque à Paris tel un touriste, cependant il semble connaître beaucoup de monde et a des comptes à régler".


Un trait souple (mais un peu simpliste notamment pour les personnages), une intrigue bien construite, du suspens.

Daniel Pennac et Tonino Benacquista prennent en main le prochain scénario du cow-boy solitaire. « Lucky Luke contre Pinkerton » paraît le 15 octobre.


énième tentative de relancer l'intérêt de la série ? Cela fait perpète que je n'ai pas lu un bouquin de Pennac et de Benacquista (j'avais sans doute trop aimé les premiers livres). J'ai des doutes sur le scénario (la concurrence entre Lucky Luke et les détectives de chez Pinkerton pour la capture des Dalton). On verra bien.

Sortie le 24 septembre du nouvel album de Frederik Peeters : Le château de sable.
Avec une expo des planches à Paris du 10 au 25 septembre (Galerie Since).

Les premières planches de la nouvelle BD de Sfar sur Chagall :

https://www.facebook.com/album.php?aid=184296&id=179166043481

Juste pour signaler le titre et la couv d'une BD sortie début septembre :




"Girls don’t cry" est une suite de courtes histoires, qui parle de pérégrinations amoureuses, de questions existentielles, d’après-midi entre filles, de notes donnée aux garçons (pour mieux s’en souvenir), de voyages à New York, de rentrée scolaires.

Expo Moebius à la Fondation Cartier :

http://designgraphique-esam.blogspot.com/2010/09/exposition-moebius-la-fondation-cartier.html

Le dernier Bidochon 'n'arrêtent pas le progrès'. Bof.

L'humour n'a pas évolué et cela se déroulerait dans les années 70, ce serait pareil.

Libé fait découvrir le tome 6 de Magasin général

http://www.liberation.fr/promo-libe/01012296089-feuilletez-la-bd-magasin-general-t-6

Le local - Gipi

Ce n'est pas nouveau, mais elle vient d'être rééditée et c'est la seule BD de Gipi que je n'avais pas lue. Contrairement aux autres albums, il y a beaucoup de couleurs.
C'est l'histoire de 4 ados qui ont fondé un groupe de rock et s'isolent du monde extérieur dans leur local de répétition. Le livre est découpé en 5 chapitres qui sont autant de chansons du groupe. Petit à petit on découvre ce qui se cache derrière chacun des ados, ce qui fait leur vie (la disparition d'un père, d'un frère, ...).
Curieusement, là où on pouvait attendre de la violence, de l'énergie, c'est un récit plutôt calme, tendre. Qui peut laisser sur sa faim.

Château de sable - Frederik Peeters
13 personnes réunies (par hasard) sur une plage déserte sont soumis à un phénomène étrange, inexplicable, mais inexorable.


C'est la première BD de F. Peeters qui ne me convainc pas totalement. Je n'aime pas trop le graphisme, l'histoire est trop linéaire (mais c'est normal ici..) et les personnages ne sont vraiment pas attachants.
Certains lecteurs se plaignent de la fin ouverte, n'offrant pas d'explication. Mais est-il nécessaire de toujours expliquer les choses ??
Une telle fin rend la BD plus troublante. C'est le genre de récit qui s'ouvre à diverses interprétations. Le scénariste, lors de la séance de dédicace de samedi dernier, a dit que le réchauffement climatique pouvait être une piste d'explication. ça ne m'a pas semblé évident à la lecture.
En tout cas, il y a une scène que je n'ai pas comprise ; celle où un gamin, venant de l'extérieur, se fait tirer dessus.