Bandes Dessinées

Zorglub a écrit:

Pour moi, la meilleure BD de Taniguchi, c'est Quartier Lointain. Une adaptation au ciné doit bientôt sortir (j'aurais préféré un film d'animation...)

Oui, j'ai lu des commentaires en ce sens de 'Quartier lointain'. Il faudra que j'essaye de l'avoir par la Médiathèque départementale.

'Pictures of you' Damond Hurd et Tatiana Gill



Pictures of You met en scène deux adolescents , Anna et Miles, un an avant qu’ils ne se rencontrent devant une boutique de disque pour acheter le dernier Cure . Miles vit replié sur lui-même et passe le plus clair de son temps avec sa meilleure amie, dont il est secrètement amoureux. De son côté, Anna tente par tous les moyens d’échapper à l’enfer qu’est devenue sa vie familiale et se lie avec Ethan un jeune musicien sur le point de partir à l’université. Leurs chemins ne vont faire que se croiser...



Comme le titre l'indique, des chansons de Cure sont citées tout au long de l'album (et d'autres dont Morrissey avec 'Everyday is like Sunday'). A part ça, je n'ai pas été particulièrement emballée, que ce soit par l'histoire ou le graphisme (pas trop mon truc).

mmm, le graphisme est assez basique en effet :

Le rayon de la mort - Daniel Clowes


Un ado découvre lorsqu'il fume sa première cigarette que le tabac le dote d'une puissance surnaturelle. De plus, il hérite de son père d'un pistolet qui lui permet de désintégrer les êtres vivants.

Je ne suis pas très sensible à ces histoires sur la misère intellectuelle et affective des ados de la banlieue américaine. Les pouvoirs d'Andy lui permettent en gros de taper sur ceux qui le malmènent ou qui lui déplaisent. Mais c'est la médiocrité de sa vie qui est la plus forte. C'est un super-héros au ras du bitume.
Le graphisme et les couleurs très années 60 m'ont plu. Et le découpage donne du mouvement à une histoire (une vie) très plate et sans beaucoup d'espoir. C'est assez pessimiste sur les valeurs de la société américaine.

Baru - Les années Spoutnik -

relecture de cette BD sympa et touchante. C'est la guerre des boutons à la fin des années 50 dans une cité ouvrière de Lorraine, sur fond de grève et de guerre d'Algérie. Les titres des 4 tomes disent tout :
le penalty - c'est moi le chef - Bip Bip - Boncornards têtes de lard.

Chabouté - Terre Neuvas -

"3 avril 1913, après avoir navigué pendant trente-sept jours, la goélette La Marie-Jeanne et ses 28 hommes d'équipage arrivent enfin au large de Terre-Neuve mais les poissons ne 'donnent' pas. L'absence de bancs de morues présage une mauvaise pêche et un maigre salaire. Les tensions montent. L'ambiance à bord s'échauffe. Quand un matin, on découvre le corps inerte du second dans sa couchette, un couteau planté dans le dos".


Thriller en huis-clos sur un bateau. Mais l'histoire n'est pas vraiment l'essentiel (histoire classique de dominants et de dominés). C'est l'atmosphère qui fait l'intérêt de cette BD. La vie à bord du bateau isolé dans les brumes glaciales du grand nord, la brutalité (physique et intellectuelle) de ces marins vivant dans des conditions difficiles sont très bien rendues par le noir et blanc et le trait de Chabouté.

Les désarmés - Pirus / Mezzo
"Désert du Texas, États-Unis. Trois fugitifs blessés se crashent dans une voiture de flics volée.Flashback, 48 heures plus tôt. Jack Farell
revient à Crystal, la ville de son enfance. Ses poches sont vides, ce qui est plutôt regrettable puisqu’il était parti quelques années plus
tôt avec l’idée de faire fortune dans le Nord. Pour revenir voir sa mèrela tête haute, il décide d’organiser le braquage de la banque de
Crystal. Mais sa famille de tarés, le shérif véreux et les mafieux du coin vont transformer ce petit casse sans envergure en massacre".

J'ai hésité avant d'acheter cette bd, un peu rebutée par le dessin. Les personnages notamment sont très laids. Mais j'ai bien fait de me lancer.
Tous les archétypes du polar et du western y sont et on ne peut pas lâcher la bd avant de l'avoir terminée. J'ai eu l'impression d'être à la fois dans un film des frères Cohen (Blood simple, Fargo) et dans un film de genre classique. Outre l'histoire et les personnages, la "mise en scène" est cinématographique (gros plan, plan séquence,...). Les personnages sont tordus, minables et cyniques à souhait.
Une réussite !

Le Poilu - Olivier de Rességuier
"Le petit village de Lémine-le-bas brûle, sur ses quatre cents cinquante-cinq habitants un seul a survécu au massacre... Le rescapé court prévenir le village voisin, Lémine-le-haut, du danger qui le guète. Ce fléau a un nom : le Poilu.
Une fois les habitants de Lémine-le-haut avertis, c'est l'exode, tout le monde fuit vers la taverne reculée le « bouchon dehors » où l'on fait la connaissance de Jean et Louis. Mais bientôt la confusion s'installe et les deux acolytes prennent la fuite en emportant avec eux une tête qui parle... "

Un Poilu qui dévaste tout sur son chemin, une tête qui parle, un indien qui se transforme en animal (chat,hibou,...), c'est un récit très libre, déjanté et rocambolesque. Le dessin est assez inspiré de celui de Blain. Dommage que ce dessin rendent certaines cases difficiles à "lire".
Je l'ai lue avec grand plaisir.

Martha jane Cannary - Perrissin/Blanchin

L'histoire de Calamity Jane (jusqu'à ses 17 ans pour ce 1er tome), qui après avoir suivi ses parents dans l'Ouest, se retrouve à devoir s'occuper seule des ses frères et soeurs, vivant dans la misère. Qu'elle quitte, après la demande en mariage d'un Mormon déjà marié, en leur promettant de revenir avec de l'argent. Elle mène alors une vie aventureuse et sera tour-à-tour lavandière, cocher (elle se fait passer pour un homme), cow-boy, etc
Au travers du récit de sa vie, c'est toute la conquête de l'Ouest que l'on revit.

L'histoire est rythmée, le dessin est très spontané. Une très chouette BD !

(le deuxième tome est sorti).

Cool toutes ces références, ça peut donner des idées pour de futurs achats à la Médiathèque !
Je n'ai pas eu l'opportunité de feuilleter cette BD mais la lecture d'un article à son sujet m'a interpellée :
Travelling square district de Greg Shaw


Meurtres, tensions et règlements de comptes… l’histoire de cette BD s’étire en un incroyable travelling de 140 pages tiré d’une seule et unique image : celle, géante, de la couverture ! De cette seule image fixe – une ville imaginaire qui pourrait être New York, Toronto ou Hong-Kong – l’auteur, par un effet de zoom incessant, contraint le lecteur à assister, comme le voyeur immobile de Fenêtre sur cour, à plusieurs histoires qui se coupent, s’entrechoquent. On suit, dans ce décor comme au théâtre, des personnages archétypiques : l’amant, le tueur, le commanditaire, la femme adultère, deux flics qui ne veulent pas d’emmerdes… Le lecteur s’étourdit, erre, se perd, perd les personnages, les retrouve, observe chaque vie avec étonnement, dédain, empathie... Les personnages s’agitent comme de petits robots dans un décor trop grand pour eux; on voudrait tour à tour les aider, les prévenir, les écraser.

Minimalisme dans les dialogues, précision quasi chirurgicale dans le graphisme. Chaque page s'ouvre par des blocs de 4 ou 16 cases qui rappellent les fenêtres carrées des buildings.

Connais pas. Vais chercher parce que ça a l'air très intéressant

Hélas - Bourhis / Spiessert

"Paris, 1910. Le monde est régi par les animaux. A la suite évènements troubles, l'homme a pratiquement disparu de la surface de la Terre. Les quelques spécimens encore en vie se cachent dans des forêts, pour échapper aux trafiquants
qui enlèvent les enfants et massacrent les parents pour en tirer vil prix. "Feuille" tombe par miracle entre les mains
de Léopoldine, une truie spécialisée dans l'étude des hommes, qui découvre qu'elle parle. Quand un jour, Feuille lui est enlevée".

Sur un thème classique, une BD qui ne tient pas toutes ses promesses, ne débouchant pas sur grand chose. Le début est vraiment intéressant, donnant envie de connaître la suite ; les personnages sont ambigus ; l'ambiance est assez inquiétante, mais on reste sur sa faim (si je puis dire vu la fin de l'histoire...).

Pachyderme - Frederik Peeters

"Genève, une femme.Son mari a eu un accident et elle tente de rejoindre l'hôpital où il a été emmené. Mais un
pachyderme étendu sur la chaussée empêche la circulation. Plus tard, un foetus monstrueux lui fait un signe de la main et un espion grotesque lui parle de la guerre froide... Une longue série de bizarreries, spirale émotive qui aura sur elle des effets vertigineux. Sa vie va changer".

C'est un récit fantastique et onirique. Tous les événements, assez déroutants il faut l'avouer, sont le reflet des peurs et des pensées secrètes des personnages ; le portrait d' une femme qui va se révéler à elle-même.
J'aime beaucoup le décalage entre le graphisme un peu suranné, cela se passe après-guerre, et ces visions fantasmagoriques.
Une très belle BD dans un monde inquiétant mais envoutant.

Championzé - Vaccaro / Ducoudray

"Né au Sénégal, Siki gagne l’Europe avec une troupe de théâtre hollandaise, survit aux tranchées de 14-18 et se découvre un talent pour la boxe. Heureux de vivre et de gagner, il remporte succès sur succès, jusqu’à défier les meilleurs (il bat Carpentier en 1922). Mais le racisme bien ancré dans les mentalités de l’époque, des deux côtés de l’Atlantique, freine sa carrière et Siki n’atteindra jamais véritablement le statut de champion".


C'est pas mal. La première moitié est intéressante, après il y a des longueurs, des répétitions dans la technique de narration. Le graphisme est adapté aux dessins des villes et des paysages, mais n'est pas très fin pour les expressions des personnages.
Mais cette histoire vraie en dit long sur les mentalités de l'époque.

Dieu en personne - Marc-Antoine Mathieu

"Dans une file d'attente, un petit bonhomme attend patiemment son tour. Au moment de décliner son identité, il se présente sous le nom de "Dieu". Il n'a pas de domicile, pas de papiers, ni de numérode sécurité sociale. L'irruption de cette énigme métaphysique "en
personne" déclenche un phénomène médiatique majeur... Un procès géant est bientôt organisé contre ce Coupable Universel ".

Réflexion caustique sur l'existence de Dieu et sa légitimité en faisant appel aux sciences, à la philo, la sociologie, qui est en même temps une critique sur une société mercantile aux mains des "communicants" (la page sur le choix de la marque "dieu" et du logo m'a bien fait rire). Cela paraît bien sérieux, mais c'est un véritable jeu de l'esprit.
Pour l'anecdote, le procès est présenté par le biais de sa retransmission télévisée, avec ses "tout à fait Thierry" de rigueur.

Le Cheminot (suivi de La lettre d'amour)- Jiro Asada et Takumi Nagayasu

"Sur le quai d’une gare désertée par les voyageurs et dont la ligne est condamnée, un vieux chef de gare accompli les gestes immuables de sa
fonction : il agite torche, drapeau, sifflet, comme autant de reliques devenues inutiles.Cette rigueur dans le travail lui a fait négliger sa femme et sa jeune fille, et on se rend compte que cet homme en apparence inébranlable est complètement miné par ce passé. Un soir de réveillon, sa solitude est troublée par la visite étrange de trois sœurs...

Dans La Lettre d’amour,
le froid, le silence et la neige cèdent le pas à la dureté et à la vulgarité des bas-fonds urbains. Un homme sort de prison et apprend qu’il doit aller chercher le corps d’une femme qu’il a épousé pour lui permettre de séjourner au Japon et d’y travailler ... en tant que prostituée. Excédé par cette démarche, Goro se met en route à contrecœur, mais la lecture de la lettre que lui a adressée la défunte sur son lit d’hôpital le touche étrangement, et il entrevoit au-delà de ces quelques lignes une vie différente, un autre avenir possible".

2 histoires très humaines formidablement mises en valeur par un trait précis et fin. Les dessins de paysages enneigés dans la 1ère histoire sont magnifiques.

RG - Dragon / Peeters

Fruit de la rencontre entre Frederik Peeters et un ancien des RG, la BD raconte le quotidien des enquêtes et des filatures des membres du renseignement (financement d'activités terroristes dans le tome 1, ateliers clandestins dans le tome 2). Mais il est aussi simplement question d'hommes (ou de femmes) ; ce n'est pas un blockbuster américain avec grosses bagnoles, courses-poursuites et fusillades à gogo.
Les personnages sont très bien campés, les situations très réalistes ; le travail sur la mise en scène, les cadrages et les couleurs est époustouflant (je préfère quand même le tome 1 pour les couleurs). Peeters est un Grand !

R97, les hommes à terre - Cailleaux / Giraudeau

L'actualité récente m'a incitée à emprunter cette BD, même si je ne suis pas fana du dessin de Cailleaux. Il s'agit du parcours initiatique d'un jeune marin (17 ans) parti faire le tour du monde sur la Jeanne.
J'ai trouvé ça un peu répétitif, l'essentiel de la BD racontant les virées lors des escales (alcool et filles -souvent des putes- en résumé, ce qui est leur raison de vivre, voire de mourir), même si chaque escale est une étape dans l'initiation de Théo. S'il y a des références littéraires - Monfreid, Rimbaud, Conrad - elles n'apparaissent vraiment qu'à la fin lorsque Théo part à la recherche des traces de Rimbaud.
Je suis peut-être passée à côté d'un récit que certains lecteurs trouvent beau et envoûtant. Je n'y ai pas trouvé le souffle de l'aventure et le goût du sel sur la peau.

L'espion de Staline - Isabel Kreitz

"1941. Une musicienne allemande, Eta Harich-Steiner, arrive pour une tournée au Japon, où elle est hébergée par l'ambassadeur Ott. Elle y fait la connaissance du journaliste Richard Sorge, figure de la communauté occidentale de Tokyo. Personnage engagé, alcoolique et homme à femmes, Sorge se rapproche de la musicienne, qu'il ne va pas tarder à séduire. Leur histoire va défrayer la chronique, d'autant que Sorge exprime de plus en plus ouvertement des positions politiques hostiles au régime nazi. Au fur et à mesure que se renforcent les liens entre l'Allemagne et le Japon, le discours de Sorge se radicalise. Il finit par disparaître. Eta Harich-Steiner apprendra plus tard que Sorge, accusé
d'espionnage pour le compte des Russes, a été arrêté par les autorités japonaises et exécuté".

Sorge est l'espion qui avait averti Staline de l'attaque des Allemands, mais qui n'avait pas été cru. La BD retrace les derniers mois de sa vie, commenté par certains témoins.
La BD rend très bien compte de la vie de ces diplomates allemands, chargés de négocier avec les Japonais, mais qui sont complètement coupés du pays, ne s'intéressant qu'à leurs petites histoires.
Et surtout Sorge est un personnage très romanesque en diable.
Le dessin est dense, mais un peu lourd. Il fait tout de même bien ressortir l'atmosphère.

Tamara Drewe - Posy Simmonds

"Avec son nez refait, ses jambes interminables, ses airs de princesse sexy, son job dans la presse de caniveau, ses aspirations à la
célébrité et sa facilité à briser les cœurs, Tamara Drewe est l'Amazoneurbaine du XXIe siècle. Son retour à la campagne, dans le village où a vécu sa mère, est un choc pour la petite communauté qui y prospère en
paix. Hommes et femmes, bobos et ruraux, auteur à gros tirage, universitaire frustré, rock star au rancart, fils du pays, teenagers locales gavées de people, tous et toutes sont attirés par Tamara, dont la beauté pyromane, les liaisons dangereuses et les divagations amoureuses éveillent d'obscures passions et provoquent un enchaînement de circonstances aboutissant à une tragédie"

C'est un roman graphique très agréable à lire. La mise en page, le portrait des auteurs en quête de célébrité et des ados désœuvrés sont très réussis. Sous des dessins très sages se cachent des comportements pervers et/ou auto-destructeurs. Frustration, ennui, égocentrisme font bon ménage (si je puis dire...).

Tu oublies de dire que ça vient d'être adapté au cinéma par Stephen Frears

That's right young man Le film est sur mon agenda cette semaine

La malédiction des 30 deniers - Blake et Mortimer -

Je ne vais pas entamer le débat sur "faut-il absolument poursuivre les aventures de nos héros quand les auteurs sont décédés", n'étant pas fan de Blake et Mortimer (y'a trop de textes à lire ). Mais quand on voit ce qu'est devenu Astérix, on peut se poser des questions...
J'ai trouvé l'histoire intéressante, bien rythmée. Les auteurs respecte les "règles" du genre (Mortimer sauvé grâce à une pantoufle, un tueur qui rate sa cible à 10 mètres) .
Le deuxième tome est actuellement pré-publié dans Le Monde.

Gus Tomes 1,2,3 - Christophe Blain
"Gus fait partie d’une bande de braqueur de banques, mais c’est aussi un dragueur invétéré. Accompagné par deux complices, il écume les saloons et les banques du Far West".
"Les trois cow­boys vivent d'at­taques de trains et de banques, pre­nant du bon temps entre chaque af­faire. Leur but n'est pas de faire fruc­ti­fier un magot, mais d'amas­ser assez d'ar­gent pour se la
cou­ler douce en at­ten­dant la pro­chaine pé­nu­rie. Leur prin­ci­pale pré­oc­cu­pa­tion ? Les femmes".

Ce n'est pas ce que je préfère de Blain, l'histoire ne méritant sans doute pas 3 gros tomes de 80 pages. Mais c'est virevoltant, drôle. Le dessin de Blain est toujours aussi expressif et dynamique.
Pour ma part, c'est le 3ème tome que je préfère, celui où Gus est séparé de ses compères et commence à perdre la main (au tir, au poker et avec les femmes).

Cours Bong-Gu ! - Byun Byung-Jun

"Dans l'immensité de Seoul, un petit garçon et sa maman partent à la recherche de leur père et époux disparu des années plus tôt. Ils rencontrent un SDF et sa petite-fille'.


L'histoire est plutôt manichéenne (campagne/ville ; valeurs traditionnelles/vie moderne : famille/individualisme;...), mais "jolie".
L'intérêt de cette BD c'est plutôt la variété du graphisme, quelquefois dans une même case, et le jeu sur les couleurs en fonction de l'évolution de l'histoire. Mais j'ai trouvé certains dessins (ceux du môme surtout) plutôt maladroits. D'autres en revanche sont émouvants.
Conclusion : une BD inégale.

Sous son regard - Marc Malès

"Années 50. Jack Barton, un flic rugueux et obsédé par son métier, retrouve Frank Foster, un des membres d’une célèbre équipe insaisissable de pilleurs de banques des années 30, «Le Gang Packard ». Le braqueur qu'il avait finalement réussi à mettre sous les verrous, avait été lourdement condamné et notamment pour le meurtre d’un caissier.
Foster, après avoir passé plus de vingt ans de sa vie en prison, n'est plus le même homme. Marié, père de famille, livreur dans une épicerie, il vit désormais dans le droit chemin et est devenu un fervent lecteur de la Bible.
Barton a recherché Foster pour lui poser une seule question "Pourquoi ?"."

Très bon polar psychologique. Les flash-backs successifs permettent de faire peu à peu remonter à la surface l'histoire de la fin de la bande de braqueurs. La tension monte peu à peu. L'ambiance tendue est bien rendue.
Perso, je n'aime pas trop le dessin, mais la narration est suffisamment subtile pour me l'avoir fait oublier.